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vendredi 17 septembre 2010

Revue de presse au 17 septembre

Sony France rompt les négociations avec le repreneur de Ribeauvillé

RIBEAUVILLE (Haut-Rhin) — Sony France a rompu les négociations avec le duo germano-suisse Blaupunkt-Quantum, candidat à la reprise de son usine de Ribeauvillé (Haut-Rhin) en vente depuis début mai, a annoncé jeudi la direction.

Après un examen "approfondi" de ce projet de reprise, "la direction de Sony France constate que ne sont plus réunies aujourd'hui les conditions économiques nécessaires au développement de l'activité du site et à la sauvegarde de l'emploi", explique le groupe dans un communiqué.

"Elle a donc convenu, en l'état, de mettre un terme aux négociations" avec le duo formé par le fonds d'investissement suisse Quantum et et le groupe électronique allemand Blaupunkt, ajoute Sony France.

"Les recherches vont se poursuivre (...) afin d'identifier de nouvelles solutions", conclut le groupe.

Sony France avait annoncé début mai en comité central d?entreprise (CCE) la mise en vente de l'unité de Ribeauvillé, qui est en sous-activité et a besoin de se diversifier.

Le groupe avait demandé le 10 septembre au candidat repreneur des précisions sur son offre de reprise présentée en juin, estimant que les éléments présentés n'étaient "pas suffisants".

Selon les syndicats, qui se sont félicités jeudi de la décision de Sony France, le projet prévoyait 80 à 90 suppressions d?emploi sur un total de 590 salariés, mais son "inconsistance" faisait craindre bien davantage de licenciements, "voire la fermeture de l?usine".

Ils réclamaient le retrait du projet Quantum-Blaupunkt au profit d?une vente séparée des activités (sous-traitance électronique et ingénierie d?une part, service après-vente de l?autre), qui permettrait selon eux de conserver davantage de personnel. Cette hypothèse avait été envisagée par Sony, puis écartée.

Première usine japonaise ouverte en Alsace en 1986, le site Sony a compté jusqu?à 1.600 salariés permanents en 1999, avant de subir quatre plans sociaux.

Selon la direction de l?usine, les dossiers des candidats initialement recalés pourraient être réactivés. Le directeur des ressources humaines, François-Xavier Akamatsu, a écarté l?hypothèse d?un plan social sans attendre la désignation d?un repreneur. Les recherches vont reprendre pour "trouver la solution qui maximisera" le nombre d?emplois, a-t-il assuré à l'AFP.

La décision de Sony France a également été saluée par le député-maire (UMP) de Ribeauvillé Jean-Louis Christ, selon qui le groupe doit trouver "un partenaire plus crédible".

M. Christ a annoncé qu?il serait reçu sur le dossier Sony mardi à l?Elysée par un conseiller de Nicolas Sarkozy pour les affaires économiques, à la suite du courrier qu?il avait adressé la semaine dernière au président de la République.

Liens :

DNA
L'Alsace
AFP
L'Usine Nouvelle
Libération

samedi 11 septembre 2010

DNA du 11 septembre 2010

Sony Alsace: le candidat repreneur doit préciser ses intentions

Sony France a demandé au candidat repreneur de son usine de Ribeauvillé, le duo germano-suisse Blaupunkt-Quantum, de préciser son projet de reprise.

L'usine de Sony à Ribeauvillé (Archives DNA)

«Les éléments présentés ne sont pas suffisants», a dit à l'AFP François-Xavier Akamatsu, directeur des ressources humaines de l'usine, qui n'a pas souhaité détailler les points à compléter.
Le tandem formé du fonds d'investissement suisse Quantum et de l'électronicien allemand Blaupunkt devra présenter une nouvelle version de son projet le 22 septembre, a-t-il précisé. Aucune échéance précise n'a été fixée pour conclure la cession de l'usine, a ajouté M. Akamatsu.
«La direction a dû reconnaître les insuffisances et les incohérences du projet», a commenté l'intersyndicale CGT-FO-CFTC-CFE/CGC, qui estime que «tous ses doutes ont été malheureusement confirmés» par l'analyse du projet qu'elle avait commandée au cabinet Secafi et qui a été présentée jeudi en comité d'entreprise à Ribeauvillé.
Selon les syndicats, le projet actuel prévoit 80 à 90 suppressions d'emploi sur un total de 590 salariés, mais son «inconsistance» fait craindre bien davantage de licenciements, «voire la fermeture de l'usine».
Il repose en partie sur des «produits obsolescents» et sur le développement dans l'aéronautique, la défense et l'automobile, autant de marchés très difficiles à pénétrer, ont souligné les porte-parole de l'intersyndicale.
«Les candidats repreneurs annoncent que le chiffre d'affaires va augmenter mais sans dire comment hormis des généralités, et ils tablent sur la prolongation d'une activité pour le compte de Sony au-delà de trois ans, ce qui n'est pas du tout garanti», ont-ils ajouté.
Sony France s'est engagée à rester cliente de façon dégressive pendant trois ans de l'unité de Ribeauvillé dont elle avait annoncé début mai la mise en vente en raison de sa sous-charge de travail et de son besoin de trouver des activités complémentaires grâce à un nouveau propriétaire.
Les syndicats réclament le retrait du projet Quantum-Blaupunkt au profit d'une vente séparée des activités -sous-traitance électronique et ingénierie d'une part, service après-vente d'autre part- qui permettrait selon eux de conserver davantage de personnel. Cette hypothèse avait été envisagée par le groupe Sony avant d'être écartée.
Première usine japonaise ouverte en Alsace en 1986, le site Sony a compté jusqu'à 1.600 salariés permanents en 1999 avant de subir quatre plans sociaux.

jeudi 9 septembre 2010

Manif du 3 septembre





Manif du 3 septembre


Merci à tous d'avoir été là.

DNA du 9 septembre 2010

Christ saisit Sarkozy

Dans le cadre d'une réunion de groupe parlementaire qui s'est tenue hier à l'Elysée, Jean-Louis Christ a remis un courrier à Nicolas Sarkozy, dans lequel il « relaie les préoccupation du personnel » de Sony Ribeauvillé concernant le projet de cession de la société.
« A la lecture du projet de reprise présenté par Quantum Kapital, l'intersyndicale de Sony Ribeauvillé a relevé un faisceau d'indices qui laissent supposer que ce montage n'a d'autre objectif que de transférer les responsabilités sociales de Sony, en l'exonérant des obligations liées à un Plan de Sauvegarde pour l'Emploi ou à une liquidation judiciaire », écrit le député maire de Ribeauvillé.
« L'opacité prévaut également dans le projet industriel en tant que tel », poursuit-il en indiquant que « cette absence de visibilité (...) inquiète fortement l'ensemble des salariés (...) Au total, l'ensemble du personnel a le sentiment fondé que le projet porté par Quantum Kapital s'apparente à un montage financier et non à un véritable projet de reprise et de développement industriel du site de Ribeauvillé ».
Jean-Louis Christ « souhaiterait (...) que ce projet puisse être mis en concurrence avec d'autres plans de reprise, qui privilégient une logique industrielle sur la logique financière

mercredi 1 septembre 2010

DNA du 1er septembre 2010

Les salariés sur le qui-vive

Les 590 salariés de Sony Alsace s'inquiètent des nombreuses inconnues qui entourent le projet de cession de l'usine de Ribeauvillé au Suisse Quantum associé à Blaupunkt. L'ambiance est fébrile sur le site.
Le 8 septembre, un comité central d'entreprise de Sony France sera consacré à la présentation du rapport final du cabinet d'experts sur le plan de cession. Lors de la réunion, le patron de Quantum, Steffen Görig, devrait présenter son projet aux élus du personnel. Pour la direction, le projet suit son cours avec les consultations des élus du personnel.
Mais pour l'intersyndicale (FO, CGT, CFE-CGC, CFTC) de Ribeauvillé, la situation « se précipite » alors que « les salariés ne disposent aujourd'hui d'aucune information précise sur le devenir du site, ni d'aucun engagement écrit du repreneur ».
« Nous n'avons pas obtenu de réponses à nos questions écrites sur les activités de la future entité, alors que le 7 juillet, le représentant de Quantum s'était engagé à nous remettre les documents sur le business plan, la feuille de route, sous 15 jours. Ce qu'on craint, c'est un transfert des responsabilités sociales de Sony sur le repreneur », dit un syndicaliste.

« Tension dans les ateliers »

Face à ces incertitudes, « les salariés sont à cran. Ils ont débrayé une heure en juillet. Mais là, il y a une forte tension dans les ateliers. D'autant plus que sur la fiche de paie de juillet, la direction a retenu l'heure de grève », relève un représentant du personnel.
Hier, les élus du CE ont fait part de leurs craintes au député-maire de Ribeauvillé Jean-Louis Christ. Vendredi, ils seront reçus à la sous-préfecture. « Je leur ai demandé une synthèse de leurs revendications. Avec la préfecture, nous allons faire remonter ces éléments au ministre de l'Industrie Christian Estrosi. Mais il faut attendre de connaître les intentions exactes du repreneur », indique Jean-Louis Christ. Il plaide en faveur de l'organisation d'une rencontre entre tous les acteurs du dossier, après la réunion du CCE.
« La table ronde, c'est bien, mais elle arrive un peu tard », estime l'intersyndicale. Cet après-midi, une assemblée générale est prévue avec les salariés.

I. N

L'Alsace du 1er septembre

Sony : des syndicats de plus en plus sur les dents

Les syndicats ont l’impression de ne pas être assez soutenus.                                                                                                                                           Archives L’Alsace

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L‘intersyndicale CGT, FO, CFTC et CFE-CGC de Sony, à Ribeauvillé, ont l’impression d’être pris dans un étau, entre une direction qui n’offre pas de garanties sociales et un repreneur potentiel qui inquiète.

La rentrée risque d’être chaude pour les quelque 600 salariés de Sony à Ribeauvillé, dont les activités (le SAV de produits électroniques) vont sans doute être cédées au fonds d’investissement helvète Quantum Kapital AG ( L’Alsace du 8 juin).

Depuis plusieurs semaines, l’intersyndicale composée de la CGT, FO, CFTC et la CFE-CGC manifeste gentiment ses inquiétudes, lesquelles se précisent depuis la remise récente d’une « proposition » de rapport final du cabinet d’expertise Secafi mandaté par le comité d’entreprise (CE) de Sony. Dans ce document « confidentiel » d’une trentaine de pages, l’intersyndicale relève que le business-plan établi par Quantum Kapital AG est jugé « très fantaisiste » par Secafi. Cela dit, l’expert n’aurait pas eu accès à des informations comptables détenues par Blaupunkt, le partenaire industriel de Quantum. Nous avons cherché à joindre Steffen Görig, directeur de Quantum à Saint-Gall, siège de la société ; sans succès…

L’intersyndicale est d’autant plus inquiète que la marque Blaupunkt a été cédée, en 2008, par le groupe Bosch à l’investisseur allemand Aurelius. « Le secteur de la 2 e marque d’autoradios et de GPS est en déclin ; on nous fait miroiter des choses mais Quantum ne donne pas toutes les garanties pour pérenniser le site. »

L’attitude de la direction de Sony est également mise en cause ; les syndicats pensent qu’elle est « pressée » de se débarrasser de son site alsacien pour « transférer » au plus vite « sa responsabilité sociale » vers le repreneur, du moins durant une période de 30 mois… « La stratégie de Sony est de vendre dans les temps ; ils sont très pressés. On sait que Sony Europe veut diviser par deux le nombre de ses salariés : de 10 000 personnes aujourd’hui à 5 000 demain ». Les syndicats sont persuadés que « tout peut arriver si le repreneur ne signe pas d’accord avec Sony. On peut imaginer une remise en cause des acquis sociaux, des mesures de chômage partiel, de la mutuelle santé, du 13 e mois… » L’intersyndicale a le sentiment — depuis le mois de juillet — d’être écartée de la procédure d’information et de consultation qui s’achèvera le 22 septembre. « On ne nous cache rien mais on a l’impression d’être shuntés. De toute façon, l’avis du CE et du CCE n’est que consultatif… »

Des actions dures…

Le député-maire Jean-Louis Christ a reçu, hier matin, une délégation d’une quinzaine de salariés qui seront également accueillis, ce vendredi, en préfecture, par Stéphane Guyon, secrétaire général. « Je souhaite que les informations sur la situation de Sony remontent jusqu’au ministère du Travail », nous a indiqué le maire de Ribeauvillé. Seule certitude pour l’heure : les salariés ont été jusqu’à présent « très tranquilles, parce nous avons des clients locaux ; mais ça bouillonne du côté des salariés. Si l’on continue à se foutre de nous, des actions dures pourront être envisagées ».

J.D.K.