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mercredi 1 septembre 2010

DNA du 1er septembre 2010

Les salariés sur le qui-vive

Les 590 salariés de Sony Alsace s'inquiètent des nombreuses inconnues qui entourent le projet de cession de l'usine de Ribeauvillé au Suisse Quantum associé à Blaupunkt. L'ambiance est fébrile sur le site.
Le 8 septembre, un comité central d'entreprise de Sony France sera consacré à la présentation du rapport final du cabinet d'experts sur le plan de cession. Lors de la réunion, le patron de Quantum, Steffen Görig, devrait présenter son projet aux élus du personnel. Pour la direction, le projet suit son cours avec les consultations des élus du personnel.
Mais pour l'intersyndicale (FO, CGT, CFE-CGC, CFTC) de Ribeauvillé, la situation « se précipite » alors que « les salariés ne disposent aujourd'hui d'aucune information précise sur le devenir du site, ni d'aucun engagement écrit du repreneur ».
« Nous n'avons pas obtenu de réponses à nos questions écrites sur les activités de la future entité, alors que le 7 juillet, le représentant de Quantum s'était engagé à nous remettre les documents sur le business plan, la feuille de route, sous 15 jours. Ce qu'on craint, c'est un transfert des responsabilités sociales de Sony sur le repreneur », dit un syndicaliste.

« Tension dans les ateliers »

Face à ces incertitudes, « les salariés sont à cran. Ils ont débrayé une heure en juillet. Mais là, il y a une forte tension dans les ateliers. D'autant plus que sur la fiche de paie de juillet, la direction a retenu l'heure de grève », relève un représentant du personnel.
Hier, les élus du CE ont fait part de leurs craintes au député-maire de Ribeauvillé Jean-Louis Christ. Vendredi, ils seront reçus à la sous-préfecture. « Je leur ai demandé une synthèse de leurs revendications. Avec la préfecture, nous allons faire remonter ces éléments au ministre de l'Industrie Christian Estrosi. Mais il faut attendre de connaître les intentions exactes du repreneur », indique Jean-Louis Christ. Il plaide en faveur de l'organisation d'une rencontre entre tous les acteurs du dossier, après la réunion du CCE.
« La table ronde, c'est bien, mais elle arrive un peu tard », estime l'intersyndicale. Cet après-midi, une assemblée générale est prévue avec les salariés.

I. N