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samedi 11 septembre 2010

DNA du 11 septembre 2010

Sony Alsace: le candidat repreneur doit préciser ses intentions

Sony France a demandé au candidat repreneur de son usine de Ribeauvillé, le duo germano-suisse Blaupunkt-Quantum, de préciser son projet de reprise.

L'usine de Sony à Ribeauvillé (Archives DNA)

«Les éléments présentés ne sont pas suffisants», a dit à l'AFP François-Xavier Akamatsu, directeur des ressources humaines de l'usine, qui n'a pas souhaité détailler les points à compléter.
Le tandem formé du fonds d'investissement suisse Quantum et de l'électronicien allemand Blaupunkt devra présenter une nouvelle version de son projet le 22 septembre, a-t-il précisé. Aucune échéance précise n'a été fixée pour conclure la cession de l'usine, a ajouté M. Akamatsu.
«La direction a dû reconnaître les insuffisances et les incohérences du projet», a commenté l'intersyndicale CGT-FO-CFTC-CFE/CGC, qui estime que «tous ses doutes ont été malheureusement confirmés» par l'analyse du projet qu'elle avait commandée au cabinet Secafi et qui a été présentée jeudi en comité d'entreprise à Ribeauvillé.
Selon les syndicats, le projet actuel prévoit 80 à 90 suppressions d'emploi sur un total de 590 salariés, mais son «inconsistance» fait craindre bien davantage de licenciements, «voire la fermeture de l'usine».
Il repose en partie sur des «produits obsolescents» et sur le développement dans l'aéronautique, la défense et l'automobile, autant de marchés très difficiles à pénétrer, ont souligné les porte-parole de l'intersyndicale.
«Les candidats repreneurs annoncent que le chiffre d'affaires va augmenter mais sans dire comment hormis des généralités, et ils tablent sur la prolongation d'une activité pour le compte de Sony au-delà de trois ans, ce qui n'est pas du tout garanti», ont-ils ajouté.
Sony France s'est engagée à rester cliente de façon dégressive pendant trois ans de l'unité de Ribeauvillé dont elle avait annoncé début mai la mise en vente en raison de sa sous-charge de travail et de son besoin de trouver des activités complémentaires grâce à un nouveau propriétaire.
Les syndicats réclament le retrait du projet Quantum-Blaupunkt au profit d'une vente séparée des activités -sous-traitance électronique et ingénierie d'une part, service après-vente d'autre part- qui permettrait selon eux de conserver davantage de personnel. Cette hypothèse avait été envisagée par le groupe Sony avant d'être écartée.
Première usine japonaise ouverte en Alsace en 1986, le site Sony a compté jusqu'à 1.600 salariés permanents en 1999 avant de subir quatre plans sociaux.